Le compostage vise à reproduire un phénomène naturel, mais de manière contrôlée et accélérée. C’est un procédé biologique aérobie considéré comme une fermentation. Le compost est utilisé pour amender et fertiliser le sol, c’est à dire améliorer la structure de celui-ci, augmenter sa capacité à retenir l’eau et à fournir aux plantes les éléments nutritifs nécessaires à leur développement. Dans un compost, les acteurs principaux intervenant au cours des différentes transformations sont les micro-organismes tels que bactéries, champignons, actinomycètes (organismes intermédiaires entre bactéries et champignons), et des macro-organismes tels que vers de fumier et insectes variés, acariens, etc.
Les 3 phases du compostage
La phase mésophile
Les premiers assaillants sont les bactéries qui attaquent rapidement les matières organiques et se multiplient à profusion. Toute cette activité de dégradation provoque une montée progressive de la température et produit un important dégagement de vapeur d’eau et de gaz carbonique. A cette phase dite mésophile peut succéder la phase thermophile.
La phase thermophile
En quelques jours, la température monte jusqu’à 50 ou 60°, voire davantage dans certains cas. Cette phase, qui peut durer plusieurs semaines, permet la destruction de la quasi-totalité des germes pathogènes éventuels contenus dans les matières fécales (bactéries, virus, vers, etc.). L’activité bactérienne se réduit en même temps que disparaissent les matières tendres dont les bactéries se nourrissent, la température s’en trouve diminuée, ce qui amène progressivement à la phase refroidissement/maturation.
La phase refroidissement / maturation
Durant cette période se développe des champignons et des actinomycètes qui se chargent des composés plus résistants, comme la cellulose (contenue dans le papier) et la lignine (sciure). A ce stade surviennent les macro-organismes, – vers rouges de fumier, collemboles (petits insectes primitifs qui pullulent dans le sol), cloportes, coléoptères, carabidés, etc. Par leur déchiquetage, par l’aération qu’ils procurent, par le mouvement qu’ils donnent au tas, ils réalisent – via leur appareil digestif – un mélange et une transformation des différents composés. La température se stabilise peu à peu, laissant mûrir le compost. Une partie de celui-ci se retrouve ainsi sous forme d’éléments minéraux tandis que d’autres composants vont se recombiner pour former l’humus.
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